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04/10/2005 Ateras minorias - Còrsica

Iscioperantes o eroes?


S'istadu francescu bolet privatizare sa "Tirrenia" corsa, ma sa populatzione de s'ìsula bighina si revortat. Blocat totu is portos e, una grefa de atrivios, secuestrat su tragheto Pascal Paoli de Marsillia. Is agentes de sos servitzios segretos ddu liberant e arrestant is rebelles. Cando torrant a domo, is marineris corsicanos sunt accolidos comente eroes. Est méngius su disisperu corsicanu o sa rassegnatzione sarda? 




Liberation 


Ovation pour les marins du «Pascal Paoli»

Plusieurs membres de l'équipage du bateau ont retrouvé leurs familles jeudi matin à l'aéroport de Bastia • Ils réclament la libération de leurs quatre compagnons encore en garde à vue •

Par Marc PIVOIS

jeudi 29 septembre 2005 (Liberation.fr - 17:45)

Bastia, envoyé spécial



ls sont arrivés à l'aéroport à 9h45, groupés, après que les autres passagers du vol Marseille-Bastia aient quitté l'avion. Une clameur, une salve d'applaudissements, finalement interrompue par les embrassades. Entre retrouvailles familiales et manifestations syndicales, entre émotion et discours politique, une cinquantaine de personnes ont accueilli jeudi matin une partie des marins du Syndicats des travailleurs corses (STC), libérés la veille à Toulon par la justice. Ils faisaient partie des quarante adhérents du syndicat qui, deux jours plus tôt à Marseille, s'étaient rendus maîtres du ferry «Pascal Paoli» pour protester contre la privatisation de la SNCM. Une fois le bateau intercepté mercredi matin par le GIGN devant le port de Bastia, ils avaient aussitôt été placés en garde à vue à bord. Alain Mosconi, leader du STC, et ses deux frères, Jean-Marc et Patrick, tous marins, ainsi qu'un quatrième homme, restent en garde à vue à Toulon. 

Véronique Gonzato-Martini, elle-même marin sur le «Bonaparte», arrive dans le hall de l'aéroport. Elle vient de retrouver sa filleule, qui est aussi la fille d'Alain Mosconi. Elle était l'une des trois femmes présente à bord du «Paoli». Très calme, elle raconte: «C'était très zen, avant comme après l'intervention du GIGN. Tout s'est déroulé calmement, sans un cri sauf de joie quand on est arrivé face au port de Bastia. Malheureusement, on a accepté ce que nous a demandé le préfet, c'est-à-dire de ne pas entrer dans le port. Toute la nuit, il y avait une certaine crainte, on savait bien qu'ils allaient intervenir. On a fait des quarts. Le matin, quand on a vu les hélicos foncer sur nous et les hommes cagoulés sauter sur le bateau, c'était très impressionnant. On a même applaudi. Sur le coup, ils nous ont mis en joue. Ils ont mis Alain Mosconi à genou, ont braqué une arme sur ma tête. Ça a duré seulement quelques secondes. Après, tout s'est détendu. On a discuté avec eux toute les journée. Ils nous avaient retiré les menottes.»

Eric Pimentel, un autre «mutin», assure que «la lutte ne fait que commencer». Et remercie ceux qui à terre «ont fait du boulot». Une nouvelle manifestation est prévu ce jeudi à 11h00, à Ajaccio, devant les grilles de l'Assemblée territoriale, à l'appel de l'ensemble des organisations, syndicats et élus nationalistes. Mais la principale démonstration devrait avoir lieu samedi à Bastia. 


A segus